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Visite intérieure, les vitraux

Un volume intérieur homogène

Le volume intérieur divisé en trois vaisseaux est homogène. Le décapage des murs, relativement récent, a épargné des portions de l’ancien enduit portant des vestiges de peinture. Se devinent ainsi dans le choeur des traits à l’ocre rouge, dont on a du mal à saisir la cohérence. A l’autel de sainte Anne paraissent, dans la même teinte ocre, à gauche de la niche, une grand fleur de lis, et au-dessus de la pointe de la fenêtre le monogramme S A .
Sur les dix piliers, neuf sont cylindriques, un, côté nord, est octogonal. Ce dernier soutient un arc dont la modénature élaborée soit composée d’un double cavet. Les autres reçoivent des arcs à pans lisses. En revanche, tous les piliers, les ronds et l’octogonal, sont “à pénétration”, les nervures des arcs“ pénétrant” dans les colonnes sans l’intermédiaire des chapiteaux inhérents aux systèmes roman, gothique ou même classique. Mis à part les deux pleins cintres situés au côté sud de la nef les arcs sont des arcs brisés.
Dans le mur du choeur s’ouvre, à gauche, l’armoire eucharistique et, à droite, la crédence destinée à recevoir le plateau et les burettes pour la messe. Aux entrées méridionales, l’un des bénitiers est une simple cuve à pans coupés accrochée au mur, l’autre, un bassin orné d’une mouluration, est soutenu par une colonne.

Rare vitrail représentant la Messe de saint Grégoire

Si la baie axiale montre de rares vestiges d’anciens vitraux, on n’y voit nul vestige de l’Arbre de Jessé évoqué dans le “Bulletin Diocésain d’Histoire et d’Archéologie” ( 1938, p. 45). L’Arbre mythique a cédé la place à un maillage coloré kaléidoscopique.
Le réseau à six lobes de la baie, deux soufflets médians et quatre mouchettes, a, en revanche, conservé des éléments anciens. Parmi eux la belle oeuvre de verre que l’on pourrait dater des années 1550, est d’autant plus précieuse que son thème est rare en Bretagne. Quasi intacte, “la Messe de Saint Grégoire”, qu’il ne faut pas confondre avec la Cène, a joui d’une vogue prodigieuse aux XVe et XVIe siècles. C’est l’illustration du miracle qui s’est produit alors que le pape Grégoire (540-604) était à l’autel. L’un des assistants douteant de la Présence réelle, apparut aux yeux des fidèles le Christ de la Passion. Représenté de diverses manières par les artistes qui ont illustré le propos, le verrier e Trémalo montre le ressuscité plongé à mi-corps dans le tombeau placé à l’ arrière de l’autel. Nimbé, couronné d’épines, flanc percé, mains liées, le fouet de la flagellation est posé à son côté. Sur les pages du livre ouvert sur l’autel pontifical on aurait aimé déchiffrer les sept lignes tracées par le peintre. Mais ici, comme souvent ailleurs, ce ne sont que signes cabalistiques jetés à la hâte par l’ouvrier avant l’enfournement des pièces de verre dans le four de cuisson.

La seconde scène, fortement restaurée en 1957, représente la “Visite des saintes femmes au tombeau”.

On connaît l’empressement, de celles qui, au matin de Pâques, voulaient parfaire l’embaumement du corps de Jésus déposé à la hâte dans le sépulcre le soir du vendredi. Il y a là Jeanne, Marie, mère de Jacques et Marie de Magdala, qui porte le vase de parfums (Saint Luc (24, 10).

Les armoiries du vitrail

Pour ce qui est des armoiries présentées dans les quatre autres lobes du vitrail d’axe, nous les décrirons en nous aidant de l’excellente notice “ La chapelle de Trémalo en Nizon” , complétée par “l’Armorial et Nobiliaire” de Pol Potier de Courcy . Par souci de clarté, on partira de la pointe du réseau.
N° 1. En prééminence, l’écu de la famille Hersart de la Villemarqué “présents au Plessis depuis 1798” : “d’or à la herse sarrasine de sable”. L’écu est surmonté d’un casque fermé et de la couronne comtale posée sur un bourrelet. La devise des Hersart, “evertit et oequat (sic)” ( il bouleverse et aplanit), en accord avec la métaphore de la herse, n’a pas été retenue dans la restauration.
N° 2. Armoiries du Plessis, sous un casque fermé, cimier au lion sur le bourrelet, lambrequins tailladés en volutes feuillagées, un détail emprunté à l’héraldique germanique : “d’argent au chêne arraché et tigé de sinople, englanté d’or au franc-canton aussi d’argent chargé de deux haches d’armes de gueules adossées et posées en pal. ”
N° 3. Placé lors de la restauration, l’écu “d’azur au chevron d’or cantonné de coquilles Saint-Jacques , 2, 1”, évoque les Feydeau de Vaugien, qui avaient été les propriétaires du Plessis de 1690 à 1798.
N° 4. En alliance, les armes de Guillaume du Plessis et de Marguerite du Rinquier du Poulguin, fondateurs de la chapelle. Mi-parti du Plessis et Rinquier de Poulguin : “de gueules au lion rampant morné d’or.” Un blason analogue occupait l’oculus évoqué plus haut et qui fut supprimé en 1755 pour faire place à la baie en plein cintre afin de mieux éclairer l’autel de sainte Anne.

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