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- Lecture au chaos de l’Aven
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Bertrand Quéinec
Bertrand QUEINEC, historien de la ville
La vie est courte lorsqu’elle est remplie. La sienne fut riche et pleine, en particulier dans 4 domaines, dont le dénominateur commun se nomme Pont-Aven.
Ses 4 chevaux de bataille
Un enseignant de grande valeur :
En premier lieu, il a été un enseignant de grande valeur, exerçant pendant plus de trente ans ses talents au collège de Pont-Aven, d’abord comme professeur puis comme principal jusqu’à son départ en retraite en 1982.
Passionné d’histoire :
Esprit curieux, passionné d’histoire et désireux de connaître mieux cette petite commune turbulente, un peu bizarre et surtout si différente de ses voisines, où il a débarqué au début des années 1950, il entame des recherches dans les archives départementales et locales ;
De ce travail de bénédictin naîtront deux superbes monographies, l’une sur Pont-Aven, l’autre sur Nizon, la sœur rurale (2 volumes). Depuis leur parution, ces ouvrages sont l’une des références pour tous ceux qui entreprennent d’écrire sur notre région.
Amateur d’art :
De l’histoire qu’il a enseignée à l’histoire qu’il a racontée, il n’y a qu’un pas et Pont-Aven est une mine pour qui s’intéresse à la peinture. A son arrivée, avant son installation définitive, il prit pension à l’hôtel de la Poste chez Julia Correlleau, la dernière des grandes hôtesses de Pont-Aven. A cette époque où Théodore Botrel et l’engouement pour le folklore breton éclipsent largement le génie de Paul Gauguin et ses amis, l’hôtel de la Poste est le dernier bastion de la peinture. Et c’est là qu’il côtoie les derniers peintres, dits du renouveau artistique : Clairin, Asselin, Compard …
Il se lance à cette époque avec une poignée d’amateurs éclairés, dans ce mouvement de revalorisation de la période qui aboutit à la création du musée au milieu des années 1980. Cette remarquable action en faveur de l’art lui vaudra l’estime des peintres alors encore en activité comme André Even, Marcel Gonzalez. Ces deux artistes sont aujourd’hui décédés.
Acteur de la vie politique locale :
A l’heure de la retraite enfin, plutôt que de cultiver son jardin, il se lance dans la vie politique locale. Et pendant deux mandats successifs, de 1983 à 1995, il représente l’opposition de gauche au Conseil municipal, où il défend ses opinions avec fermeté, mais sans outrance, gagnant ainsi le respect de ses adversaires.
Hommage posthume
Pour tout ce qu’il a donné avec sa grande générosité, pour tout le temps qu’il a consacré à valoriser l’image de Pont-Aven, son pays d’adoption, nous lui disons "Merci Bertrand".
L’espace associatif et culturel, adossé à la mairie, porte aujourd’hui son nom.