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- Vue générale prise du bois d’amour - noir et blanc
- Vue de kermentec
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Les Américains
Première génération, les Américains
Un beau jour de juillet 1864, un peintre américain, Bacon, voyageant dans la diligence de Concarneau à Quimperlé pour aller y prendre le train pour Paris, fit une halte à Pont-Aven. "C’est le plus joli village que j’avais vu jusqu’à présent, avec son pont étrange au-dessus d’une rivière rapide qui fait tourner plusieurs roues à eau pittoresques et s’en va vers la mer, à peu de distance"...
A Paris, il retrouva ses amis artistes, notamment Robert Wylie et Charles Way. Il faut savoir qu’à cette époque, pour un artiste américain, continuer ses études dans un atelier parisien était très recherché et de nombreux étudiants des Beaux Arts, notamment de l’Académie de Philadelphie, se retrouvaient donc dans la capitale. De plus, dans l’Amérique puritaine du siècle dernier, le nu n’était pas enseigné et il fallait donc compléter sa culture artistique à l’étranger.
Lorsqu’à l’été 1865, les ateliers parisiens ferment pour les vacances et que Wylie et Way se demandent où aller, Bacon leur conseille de partir à PontAven.
Et c’est ainsi que Wylie débarqua à Pont-Aven. Il s’y plut tellement qu’il y passera le reste de ses jours (il y est d’ailleurs enterré) mais surtout qu’il y fera venir de nombreux artistes. C’est donc à la belle saison qu’ils rejoignent Pont-Aven. Ils viennent de Londres, de Philadélphie, des pays nordiques et d’ailleurs. Par commodité et un brin de facétie, les Pontavénistes les baptisent une fois pour toute les "Américains", Français compris. Cette génération de peintres académiques, inspirée par les coutumes, les paysages et la population, lance Pont-Aven et en assure la notoriété.
Julia Guillou les accueille chaleureusement dans son "hôtel des voyageurs" sur la place principale du village.