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- Marché sur le port, marée haute
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Un peu d’histoire
Le port, un des éléments essentiels dans le développement de Pont-Aven
Le port, à marée, fut un des éléments essentiels dans le développement de Pont-Aven et dans son ouverture sur l’extérieur. Plusieurs centaines de mètres de quais témoignent de l’importance de l’activité au fond de l’estuaire. Aujourd’hui réservé aux plaisanciers, il fut dès le XVIIIè siècle une source de prospérité pour le pays et l’un des ports les plus importants de Cornouaille pour le cabotage.
Les bateaux de Pont-Aven transportaient – de Brest à Saint-Jean-de-Luz – du bois, du sel, du granite, des céréales et farines, du maërl en provenance des Glénan, du sable des pommes de terre, du charbon de l’Angleterre... Ils ravitaillaient aussi les îles, surtout Groix et Belle-île.
Les droits féodaux qui défendaient l’accès de la rivière sont à ce titre très révélateur. Les propriétaires du manoir de Poulguin rançonnaient les bateaux remontant l’Aven par des prélèvements sur les cargaisons de vin et de sel, ou des taxes sur les céréales et le bétail transportés (1540). La tradition rappelle d’ailleurs qu’ils n’hésitaient pas à tirer des boulets sur les bateaux qui ne voulaient pas se soumettre aux droits d’entrée ou de sortie.
Des archives plus spécialisées, comme celles de la Marine à Lorient, par exemple, nous disent qu’en 1631, année de disette, Pont-Aven est l’un des principaux ports livrant des blés à Nantes. Il entrait dans la Loire plus de bateaux en provenance de l’Aven que de Concarneau.
Déclin du port avec l’arrivée du chemin de fer
Dès 1862, le chemin de fer de la compagnie Paris-Orléans atteint Quimperlé. Du fait de l’importance portuaire de Pont-Aven et de la nécessité de transporter les huîtres du Bélon, le Conseil Général fait naître la ligne Quimperlé-Concarneau via Pont-Aven. La première tranche de travaux reliant Quimperlé à Pont-Aven est inaugurée en mars 1903 ; la deuxième phase est achevée en 1908. Le tourisme est favorisé ; le transport des marchandises va se faire de plus en plus par wagons au détriment des caboteurs... même si dans les côtes, les voyageurs descendent et marchent plus vite que la locomotive à vapeur. En 1936, le chemin de fer sera vaincu par la voie routière.